Confinement : go vegan !

A première vue, le titre de cet article peut sembler étrange, saugrenu, hasardeux, dissonant, j’en conviens. Quelle idée d’associer le confinement auquel nous sommes contraints pour les prochaines semaines, avec ce mode de vie bien particulier ? 

Revenons sur les termes du sujet. Le confinement est défini par le dictionnaire Larousse comme « le fait d‘être confiné », ce qui nous avance assez peu. Le confinement consiste, nous l’aurons remarqué, à obliger une population à rester enfermée pour une durée plus ou moins déterminée. Une définition plus précise ne sera guère utile, car c’est notre quotidien à tous. De mes observations, confinement implique ennui, régime alimentaire composé d’aliments aussi healthy que les twix ou les chips yakitori, nécessité d’une connexion internet très haut débit, manque cruel de rapports charnels avec d’autres êtres humains et très probablement échec scolaire. Rien de très joyeux, nous en conviendrons. A ce stade, le lien avec le véganisme semble toujours aussi saugrenu. Patience, j’y arrive. Le véganisme désigne un mode de vie consistant à ne consommer aucun produit issu des animaux ou de leur exploitation, plus radical donc que le végétarisme et le végétalisme qui ne concernent que l’alimentation. Adopter le véganisme, c’est ainsi dire adieu, la larme à l’œil et le cœur serré, à l’entrecôte, au pavé de saumon, au reblochon, à l’omelette, au miel, aux vestes en cuire, aux pulls en cachemire, aux produits Nivea (car testés sur les animaux) et tant d’autres. 

Vous me direz alors qu’en confinement, vue le niveau abyssale que peut atteindre notre moral, il semble guère judicieux de se priver encore plus. Malgré cela, cette période de confinement est le moment idéal pour se lancer dans l’aventure du véganisme, je vous l’assure. Premièrement, nous avons tout notre temps pour lire, se renseigner sur le véganisme, et ainsi effectuer notre transition en toute connaissance de cause. Je vous fais également remarquer qu’il ne viendrait à l’esprit de personne de se ruer sur le lait d’amande et les lentilles corail pour faire des provisions. Ainsi, les étales des supermarchés contiennent encore de nombreux produits vegans, alors qu’il est presque impossible de mettre la mains sur une pizza quatre fromages. Nos placards remplis de nouveaux produits, un petit tour sur internet nous montre que les recettes végétaliennes ne sont pas plus compliquées que les recettes que nous pouvons qualifier de traditionnelles (encore faut-il savoir cuisiner, mais c’est une autre question). Ensuite, proscrire l’achat de cuir et autres matières animales est plus évident que d’habitude, car les tentations de faire du shopping sont réduites. Au final, il faut voir le passage au véganisme comme une sorte d’activité, un défi que l’on se donne à soi même, l’occasion de tester quelque chose de nouveau, de réinventer notre mode de vie. Dites vous que si cette entreprise est un échec, les seuls témoins en seront vos partenaires de cohabitation, soit bien peu de monde.

Louise Treuil

Publié par constancemilo

Etudiante à SciencesPo Rennes.

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